Arrêter de fumer pourrait aussi aider à se libérer d’autres dépendances

Arrêter de fumer pourrait aussi aider à se libérer d’autres dépendances
Lorsqu’on parle de sevrage tabagique, on pense souvent à une victoire personnelle, une étape essentielle pour la santé. Mais une étude récente apporte un éclairage nouveau : arrêter de fumer pourrait aussi favoriser la guérison d’autres addictions, comme l’alcool, les drogues ou certains médicaments. Ce lien, encore peu connu du grand public, mérite qu’on s’y attarde, car il pourrait transformer la manière dont on accompagne les personnes dépendantes.
Une étude révélatrice sur les addictions croisées
Une cohorte suivie sur plusieurs années
L’étude, menée aux États-Unis entre 2013 et 2018, s’est appuyée sur un large panel de 2 600 adultes souffrant d’addictions. En comparant les parcours des fumeurs, ex-fumeurs et non-fumeurs, les chercheurs ont observé un fait marquant : ceux qui avaient arrêté de fumer avaient 30 à 42 % de chances en plus d’être en rémission d’une autre dépendance.
Un changement de paradigme
Historiquement, de nombreux soignants ont hésité à pousser leurs patients à arrêter le tabac en pleine cure de désintoxication. L’idée était d’éviter un stress supplémentaire. Mais ces résultats invitent à repenser cette stratégie : et si le sevrage tabagique facilitait au contraire la réussite globale ?

Pourquoi arrêter de fumer peut aider à sortir d’autres dépendances
Des mécanismes cérébraux communs
La nicotine, comme d’autres substances, agit sur le système de récompense du cerveau. Lorsqu’on arrête de fumer, on réduit la stimulation de ce circuit, ce qui pourrait atténuer le besoin d’autres produits addictifs.

Un regain de maîtrise de soi
Se libérer du tabac, c’est reprendre le contrôle. Cette expérience de réussite peut déclencher un effet domino : plus motivé, plus stable émotionnellement, on se sent prêt à affronter d’autres défis liés aux addictions.
Un corps plus réceptif
Sans tabac, le corps récupère mieux, dort mieux, digère mieux. Et ces améliorations peuvent favoriser un meilleur ancrage dans d’autres démarches de soin.
Ce que disent (et ne disent pas encore) les données
Un lien observé, pas encore une preuve directe
Il est important de rester prudent : l’étude montre une corrélation, mais ne prouve pas que l’arrêt du tabac cause la guérison des autres addictions. Il se peut aussi que les personnes les plus motivées à se soigner aient simplement choisi d’arrêter plusieurs dépendances à la fois.
Un signal fort pour les professionnels
Même avec cette nuance, le message est clair : il est temps d’intégrer le sevrage tabagique dans les parcours de soin, et non de le repousser systématiquement.

Pour les personnes concernées : par où commencer ?
Parler de sa consommation
Si vous êtes en cours de traitement pour une dépendance, n’hésitez pas à parler de votre rapport au tabac avec un professionnel. Il pourra vous aider à mettre en place un accompagnement progressif.

Des aides disponibles
Le sevrage tabagique peut s’appuyer sur :
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des substituts nicotiniques,
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la cigarette électronique,
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un accompagnement comportemental,
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ou un suivi médical.
Le plus important, c’est d’y aller à votre rythme, avec un plan réaliste.
Conclusion
Arrêter de fumer ne se limite pas à mieux respirer ou protéger son cœur. C’est aussi, peut-être, un tremplin vers d’autres libérations. En prenant en compte le tabac dans une démarche de soin plus large, on maximise les chances de réussite. Loin d’être une contrainte de plus, le sevrage tabagique peut devenir un véritable accélérateur de guérison.
FAQ
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Est-ce que le fait d’arrêter de fumer peut vraiment aider à guérir d’autres dépendances ?
Oui, une étude récente a montré que les personnes ayant arrêté de fumer avaient 30 à 42 % de chances en plus de surmonter d’autres addictions (alcool, drogues…). Même si ce n’est pas une preuve directe de causalité, ce lien est significatif.
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Pourquoi le sevrage tabagique aurait-il un effet positif sur les autres addictions ?
Le tabac active les mêmes circuits de récompense dans le cerveau que d’autres substances. En supprimant cette stimulation, on réduit globalement la sensibilité à l’addiction. De plus, l’arrêt du tabac renforce la motivation et le sentiment de contrôle.
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Est-ce risqué de vouloir arrêter plusieurs dépendances en même temps ?
Pas nécessairement. Si cela est bien accompagné (par un professionnel de santé), arrêter de fumer en parallèle d’un autre sevrage peut être bénéfique. Il faut cependant tenir compte de son niveau de préparation et ne pas hésiter à demander du soutien.
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La cigarette électronique peut-elle aider dans cette démarche ?
Oui, elle peut être un outil de réduction des risques pour le sevrage tabagique. Elle permet de conserver un apport nicotinique contrôlé tout en supprimant le tabac et ses effets nocifs sur la santé.
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Qui consulter pour arrêter de fumer et traiter d’autres addictions ?
Tu peux t’adresser à un médecin généraliste, un tabacologue, un addictologue ou un psychologue. Un accompagnement professionnel augmente significativement les chances de réussite.




























