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Projet de loi de Finances 2026 : la vape en danger ?

Depuis quelques jours, le monde de la vape retient son souffle. Le gouvernement a dévoilé le projet de loi de Finances 2026, et parmi les nombreuses mesures annoncées, plusieurs concernent directement le vapotage. Une taxe sur les e-liquides, l’interdiction de la vente en ligne, et un changement de statut pour les boutiques spécialisées : trois dispositions qui, si elles étaient votées en l’état, pourraient profondément transformer (ou fragiliser) la filière.

Une nouvelle taxe sur les e-liquides

Le texte prévoit une fiscalisation des e-liquides, sur le modèle des accises déjà appliquées au tabac. Deux niveaux de taxation sont proposés :

  • 0,03 € par millilitre pour les liquides contenant jusqu’à 15 mg/ml de nicotine ;

  • 0,05 € par millilitre au-delà de ce seuil.

Concrètement, cela représenterait 0,50 € de plus sur un flacon de 10 ml à taux élevé, si la taxe était entièrement répercutée sur le prix final.

Pour les vapoteurs, cette hausse peut sembler modeste à première vue, mais son impact cumulé est loin d’être négligeable — d’autant plus qu’elle s’appliquerait à tous les liquides nicotinés, y compris ceux utilisés dans des dispositifs visant à réduire ou arrêter le tabac.

👉 Une mesure paradoxale, quand on sait que la vape est reconnue par de nombreuses autorités de santé comme une alternative bien moins nocive à la cigarette. Taxer la vape, c’est aussi risquer de pénaliser les fumeurs qui cherchent à s’en détacher.

Fin de la vente en ligne : un retour en arrière ?

Autre mesure choc : l’interdiction totale de la vente à distance de produits du vapotage. En clair, il deviendrait impossible pour un particulier d’acheter en ligne des e-liquides, du matériel ou des accessoires.

Cette disposition, inscrite noir sur blanc dans le projet de loi, aurait des conséquences immédiates :

  • disparition pure et simple du e-commerce de la vape,

  • perte de confort et de liberté pour les consommateurs,

  • et surtout, un tiers du marché qui s’évaporerait du jour au lendemain.

Pour beaucoup de vapoteurs, notamment ceux vivant dans des zones rurales ou sans boutique proche, cette mesure reviendrait à les priver d’accès à leurs produits habituels. Sans parler des risques d’un marché parallèle, incontrôlé et potentiellement dangereux pour la santé publique.

Les boutiques spécialisées sous agrément : vers une mise sous tutelle ?

Le projet de loi ne s’arrête pas là. Il prévoit également de soumettre les vape shops à un agrément d’État, les plaçant dans le même cadre administratif que les bureaux de tabac.

Seuls les buralistes ou les établissements agréés par l’administration pourraient vendre des produits du vapotage. Ces commerces devraient remplir des conditions strictes d’honorabilité, de formation et de capacité juridique, précisées plus tard par décret.

Sur le papier, cela peut sembler une simple formalité. Dans les faits, cela reviendrait à mettre sous tutelle un réseau indépendant qui s’est développé depuis plus de dix ans, souvent porté par d’anciens fumeurs passionnés.

Les conséquences ? Des charges administratives lourdes, des coûts supplémentaires, et un risque réel de disparition de centaines de boutiques. Le tout au profit d’un réseau de distribution centralisé, contrôlé, et beaucoup moins proche des vapoteurs.

Une mesure à contre-courant de la santé publique

Ces nouvelles règles s’inscrivent officiellement dans le Plan national antitabac 2023–2027. L’objectif affiché du gouvernement : harmoniser la fiscalité des “produits à fumer”.
Mais le problème, c’est que la vape n’est pas un produit à fumer.

Assimiler la cigarette électronique au tabac, c’est nier son rôle de réduction des risques.
Depuis son arrivée sur le marché, la vape a permis à des millions de Français de sortir du tabagisme. Elle reste aujourd’hui le moyen le plus efficace pour décrocher de la cigarette traditionnelle.

De nombreuses études — françaises comme internationales — montrent que la vape est au moins 90 % moins nocive que le tabac. Alors pourquoi la traiter comme telle ?

La mobilisation s’organise

Face à ce projet de loi, la FIVAPE (Fédération interprofessionnelle de la vape) a réagi immédiatement, dénonçant une mesure “à contre-courant de l’intérêt général et de la santé publique”. L’organisation a annoncé mobiliser tous ses moyens pour obtenir le retrait de l’article 23 du texte.

Pour permettre à chacun de faire entendre sa voix, la FIVAPE a également lancé une pétition nationale intitulée “Ne tuez pas la vape”, disponible sur Change.org.

De nombreux professionnels de la vape, associations de consommateurs et vapoteurs indépendants partagent cette inquiétude.
L’esprit du secteur a toujours reposé sur une idée simple : proposer une alternative libre, responsable et accessible.

Et maintenant ?

Chez Oliquide, nous croyons profondément à la vape comme outil de liberté et de santé publique.
Ce projet de loi, tel qu’il est rédigé aujourd’hui, risque de freiner un mouvement positif qui a déjà fait ses preuves.

Nous suivrons attentivement l’évolution du texte dans les semaines à venir et continuerons à informer, expliquer et défendre une vape indépendante, respectueuse des vapoteurs comme des anciens fumeurs.

En attendant, restons vigilants, unis, et surtout… continuons à vapoter librement.

FAQ – Projet de loi 2026 et vape : ce qu’il faut savoir

Qu’est-ce que le projet de loi de Finances 2026 change pour la vape ?

Le projet de loi de Finances 2026 introduit trois grandes mesures concernant la vape :

  • une taxe sur les e-liquides,

  • l’interdiction de la vente en ligne,

  • et un changement de statut pour les boutiques spécialisées, qui devraient obtenir un agrément d’État pour continuer à vendre des produits du vapotage.

Ces dispositions sont regroupées dans l’article 23 du texte.

Combien coûtera la taxe sur les e-liquides ?

Le gouvernement prévoit une taxe de :

  • 0,03 € par millilitre pour les e-liquides jusqu’à 15 mg/ml de nicotine,

  • 0,05 € par millilitre au-delà.

Concrètement, cela représente environ 0,30 à 0,50 € supplémentaires par flacon de 10 ml.
Cette hausse pourrait être répercutée directement sur le prix final payé par le consommateur.

La vente en ligne de produits de vape sera-t-elle vraiment interdite ?

Oui, si le texte est adopté tel quel.
L’article L.3513-18-4 interdit toute vente à distance de produits du vapotage à destination des particuliers.
Cela signifie que les sites e-commerce spécialisés, comme Oliquide ou d’autres boutiques en ligne, ne pourraient plus vendre d’e-liquides, de matériel ou d’accessoires.

Que va devenir mon vape shop préféré ?

Les boutiques physiques devront être “agréées par l’administration” pour pouvoir continuer leur activité.
Elles devront répondre à des critères d’honorabilité, de formation et de conformité fixés par décret.
En pratique, cela pourrait alourdir considérablement les démarches pour les gérants et menacer la survie de nombreuses petites enseignes indépendantes.

Pourquoi assimiler la vape aux produits du tabac pose problème ?

Parce que la vape n’est pas du tabac.
Elle ne contient pas de combustion, pas de goudrons, et beaucoup moins de substances toxiques.
La traiter comme un produit du tabac, c’est nier son rôle de réduction des risques, pourtant reconnu par de nombreuses études et par Santé publique France.
Cette assimilation risque d’envoyer un mauvais message aux fumeurs en quête d’une alternative plus saine.

Est-ce que ces mesures sont déjà votées ?

Pas encore.
Le projet de loi de Finances 2026 est actuellement en discussion au Parlement.
Les débats et amendements vont se poursuivre dans les prochaines semaines avant un vote définitif.
Il est donc encore possible d’agir pour faire évoluer le texte.

Quelle est la position d’Oliquide sur ce projet de loi ?

Chez Oliquide, nous défendons une vape libre, responsable et indépendante, au service de la santé publique et de la liberté de choix des fumeurs.
Nous croyons en une vape encadrée mais pas étouffée, accessible à tous ceux qui souhaitent dire adieu au tabac.
Nous continuerons à informer, mobiliser et accompagner notre communauté tout au long de cette période.